jeudi 28 mai 2009

objectif: agir plus. moins subir les situations. fixer mes objectifs.

jeudi 21 mai 2009

blog

Simon Bossé-Pelletier
Texte 3
Remis le 21 mai 2009
http://www.youtube.com/watch?v=OXSkfTedVb0&feature=related
Blog
Je relisais les entrées de vieux blogs. Fuck non! Pas trop souvent! C’est comme se gratter le souvenir dans le fond du crâne avec un crochet à dentiste. Ça irrite, ça saigne, mais on continue pour aller au bout de la chose. On se construit une synthèse, puis on arrive à un bilan, avec des conclusions, des leçons, des tapes dans le dos : c’est épuisant.
Se sont comme des photos : avec de belles ou de laides poses; sur le vif ou figés, mais à la différence près que l’on sait la suite, le dénouement, les victoires, les défaites. Puis bon, viennent les questions gnangnan au conditionnel : «Que se serait-il passé si…?». Puis là le fuck torrent me reprend, je me dis que j’écris mieux sur un blog parce que j’aime le spectacle, que j’aime mettre en scène des choses, pour ensuite mettre du flafla pour rendre le tout intéressant. Je vous ai dit que je m’ennuyais facilement? J’aime bien aussi les blogs, parce qu’il n’est pas nécessaire d’être compris. Comme dans une conversation (ça me rappelle l’entrevue de Kerouac à radio-can): on dit, on dit, on raconte plein de choses sans nécessairement s’arrêter, et l’Autre ne comprend pas tout, n’a pas les mêmes référents, et transporte les non-dits dans son imaginaire à lui, et c’est là que le texte commence à raconter à lui seul des trucs. Mais il y a des gens qui prennent les blogs pour la vraie vie, et cela commence à devenir dangereux, certains n’en reviennent pas. La ligne est mince.
Cela fait maintenant 4 ans que je blogue à presque tous les jours. En fait, je peux écrire jusqu’à 5 entrées par jour. Je peux parler de tout : d’un machin youtube, du dernier livre que j’ai lu, d’une conversation avec des gens, de la vie (ce qui est intéressant, c’est que lorsqu’on a terriblement peur d’être kitsch et que l’on aime le spectacle, on s’oblige à avoir du style pour donner une façade cool à des émotions 100 milliards de fois vécues).
Je suis même tombé en amour avec elle, avant même de lui avoir parlé. Elle n’écrivait pas avec une plume, elle écrivait au canif rouillé, et ça ne saignait jamais, car c’était fait lentement. Je l’ai lue religieusement (elle n’écrivait jamais assez cependant) durant six mois avant d’écrire mon premier commentaire. Elle m’a répondu, puis elle a lu mes trucs. Elle disait que j’écrivais bien, parfois. Elle complétait mes entrées, je complétais les siennes. On écrivait 20 pages par nuit, on clavardait à s’en faire péter le crâne.
Puis, nous nous sommes rencontrés.
Puis je suis devenu son ami. Ça m’a tué 127 fois. Je n’étais pas obsédé par elle, c’est juste qu’il y avait… cette connexion cosmique gnangnan — pourtant je déteste les machins ésotériques. Elle me comprenait tant. Je ne sortais plus. Je passais mes journées à lire les entrées, sur son blog, qui se faisaient de plus en plus distantes; elle avait un copain, je l’ai su avant qu’elle ne me le dise. C’était à la longueur de ses phrases, son champ lexical s’était un peu déplacé, il y avait toujours un homme dans ses textes. Je croyais que c’était moi au début (haha!). J’ai écrit mes 127 morts, les plus kitsch en passant par les meilleures (oh nenon! pas de morts physiques), je mettais en scène tout ça. Je menaçais d’arrêter d’écrire à tout jamais.
Silence.
Puis le temps a passé. Je ne l’ai plus revue/relue. Le dernier billet sur son blog n’était qu’une phrase : «Je ne suis plus la, et toi non plus…». J’ai dû passer un mois sur cette phrase. Était-ce une faute de frappe pour le «la» sans accent? La virgule également m’obsédait, en plein centre, comme s’il y avait un mur ou un écran entre le «Je» et le «toi». Et les trois points de suspension semblaient suggérer une mélancolie, une certaine tristesse. Parlait-elle de son gars? Impossible. Elle pense à moi. J’existe donc encore? Il fallait aller jusqu’au bout.
Je n’étais pas sorti depuis des mois. Je ne répondais qu’à mes courriels, disant à ma famille que tout allait bien, et que j’avais hâte de retourner les voir l’été prochain (ils étaient rassurés). J’avais plein de correspondants, mais aucun ami. J’avais pris ce terme en grippe, depuis vous savez quand. J’ai commencé à trouver bizarre ne plus recevoir de nouvelles de personne (tout s’est fait progressivement). Cela m’importait peu, au moins je continuais à avoir entre 1000 et 3000 visiteurs chaque jour sur mon blog. Plus j’écrivais, plus il y avait de gens, et plus il y avait de gens… (Vous comprenez). Je mettais les gens en garde contre l’autofiction, je trouvais ça con.
Puis, elle m’a écrit un commentaire avec son canif rouillé sur mon dernier texte (encore de la mastication d’émotions),: «Tu n’es qu’un blog, je ne suis qu’une idée».
Étrangement, à cet instant, j’eus le réflexe de regarder mon reflet dans l’écran de l’ordinateur sur une page noire. J’ai cherché durant dix bonnes minutes, pour ne trouver que le reflet du miroir derrière (moi?) qui reflétait l’écran. J’étais sur la page de mon blog.

lundi 11 mai 2009

il est trois heure.

Fuck, fatigué tu dis? Tellement crevé que je dors pu. Fait deux jours que je craque; j'ai une ouverture béante dans le crâne qui part du haut du front et qui court en serpentin autour de ma tête. Faillit imploser devant m'man pour sa fête.

Il faut donc faire des listes de choses à faire, ça rassure. Acheter du café de meilleur qualité, ça calme le sommeil. Il faut essayer d'oublier les vieux fantômes qui coulent du plafond de par les nombreuses fentes. Impossible à ignorer.

Fake je lis des affaires; j'apprends mon menu, question de pas me faire ramasser encore. Une entrée saignante/bleue de fin de session arrosée de particules de doutes de côtes fêlés à la fin de soirée. Un repas principal de remise en questions constantes avec on the side, 127 ans d'âge mental de criss de gna-gna. Avec un déssert, tout seul rien dedans.

Le pl.. difficile, c'e.. savoir com.. les choses ..ont se pass..; heille sérieux là, les ..ashs de dé.. ..vus ..endent ding...

Tout se passe normalement, comme prévu...

lundi 4 mai 2009

J'ai un mauvais pressentiment.

Comme lorsque l'on marche dans la mauvaise direction, on le sait au fond qu'on se trompe, mais on s'entête à attendre un signe «rationnel»/précis. C'est un peu la situation.

Je crois que mes priorités changent sans trop que je le sache ces temps ci. Pis je dois avouer que ça me fait un peu peur... ouin, ya une couple de trucs qui me foutent la trouille.

Tout change.

Mais au fin fond, je le sais comment ça va finir tous ça...

jeudi 23 avril 2009

lettre aux profs

Bonjour M. le professeur,

Bien sincèrement, je suis en colère. Vous pardonnerez que je jette mon dévolue sur vous, mais vous avez été, durant la grève, le plus passionné et communicatif professeur, donc je vous renvois la balle avec mes impressions; vous comprendrez que mes réflexions seront plus dirigés vers le SPUQ que vous personnellement.

Je me demande où est passé cette «grève politique», cette «UQAM unie», cette «grève historique»... Je dois avouer que j'y aie candidement cru à tout ça, je veux dire, à cette mini révolution tranquille que les plus modérés et prudents parlementaires commençaient à faire allusion. Vous rappelez-vous de M.Khadir? Il affirmait: «Historiquement, les professeurs, et les étudiants ont été les acteurs principaux de réformes sociales importantes...» et que (notre? Votre? ) lutte était importante? Je pourrais remémorer tous ces appels de votre syndicat pour «reconstruire selon nos valeurs» cette université populaire qui m'est si chère.

Allez-vous nous regarder fièrement dans les yeux au retour ? Nous avez-vous menti lorsque vous affirmiez que vous faisiez cette grève pour nous?

Vous avez votre augmentation salariale, la parité (sincèrement, bravo vous la méritez).
150 profs sur 5 ans? (ici, vous rampez, vous nous lâchez, dois-je dire bien poliment).
La loi sur la gouvernance? (ici, vous laissez tomber l'UQAM et tout le peu d'idéologie qu'il y avait derrière cette grève).

Et c’est là que le bas blesse le plus : vous avez demandé à 40 000 étudiant(e)s, et aux travailleur(e)s de vous appuyer. Nous avons acceptés, en joignant nos revendications à vos demandes SPUQiennes, question d’unifier la lutte, et j’ai le sentiment que c’est par pure politesse que vous avez hoché la tête devant nos demandes, avec un sourire paternel/maternel, en nous disant «oui oui, solidarité, basta le néolibéralisme» et toutes les trompettes (ces satanés trompettes!). Vos représentants venaient nous dire en AG : «Nenon, ce n’est pas corporatiste du tout comme demandes, on l’a fait pour vouze» (je me sens trahie présentement M. le professeur, votre syndicalisme de concertation là…il peut bien retourner boire des scotchs avec la direction, et Courchesne). Pourquoi ne pas «bonifier les frais afférents», redégeler (bouillir?) les frais de scolarités, et autoriser McDodo, Amp (ah non c’est déjà fait!), et Wal Mart de venir s’installer pour payer notre université accessible et populaire??
Non mais sans blague?! Où étiez-vous l’an passé pendant que nous nous battions pour les valeurs Uqamiennes? Nenon le code du travail ne vous retenait en rien! Votre convention était déjà échue! Vous avez gentiment patienté, pendant que les gens s’essoufflaient à combattre l’injonction, les gardas, la direction, la police dans les murs de l’université, le cynisme (on le comprendra!), et les belles conséquences de la gestion néolibérale d’un lieu de savoir. Où étiez-vous lorsqu’il était temps d’appuyer et de demander l’amnistie des 45 personnes arrêté(e)s injustement pour une occupation pacifique? Êtes-vous conscient qu’on recule considérablement du côté des moyens de pressions utilisés? À quand l’interdiction de la grève?
Vous avez laissé tomber les étudiants deux fois. Je n’aimerais pas être négociateur pour le SEUQAM ou le SÉTUE qui n’ont pas terminé leurs négociations, on peut prévoir sans trop de pessimisme que leurs négociations vont stagner après la signature de votre convention.

Merci au SPUQ pour cette belle démonstration de solidarité «one way».
Comme je l’ai mentionné plus, haut je m’adresse plus à votre syndicat qu’à vous personnellement, mais vous comprendrez ma rancœur de militant…
Cordialement,

Simon Bossé-Pelletier, étudiant en littérature

lundi 30 mars 2009

Citations

Bon bon bon, quelques citations... "Nous reviendrons, nous aurons à dos le passé, et à force d'avoir pris en haine toutes les servitudes, nous serons devenus des bêtes féroces de l'espoir" - Gaston Miron Qu'est-ce que le bonheur sinon l'accord vrai entre un homme et l'existence qu'il mène ?
Camus
Que
préfères-tu, celui qui veut te priver de pain au nom de la liberté ou celui qui veut t'enlever ta liberté pour assurer ton pain ?
Camus
L'
homme est ainsi, il a deux faces ; il ne peut aimer sans s'aimer.
Camus

http://www.evene.fr/citations/auteur.php?ida=49&p=10

mercredi 11 mars 2009