lundi 14 avril 2008

''usine à diplômes..''

http://www.cyberpresse.ca/article/20080414/CPOPINIONS02/80414087/6780/CPOPINIONS02

''Serge Cantin, professeur de philosophie

Oserais-je le dire? Être professeur de philosophie à l’université, cela correspond pour moi à quelque chose comme une vocation, un terme qui évoque une époque révolue, un mot qui trahit mon âge. Mais j’assume mon âge, et l’anachronisme qui vient avec. Ai-je d’ailleurs le choix? En même temps que je demeurais ou que j’essayais de demeurer fidèle à certaines valeurs, à certains idéaux, à une certaine conception de la culture et de l’éducation, je n’ai pu qu’assister impuissant à ce que Michel Freitag a bien nommé « le naufrage de l’université ». J’ai vu celle-ci, année après année, s’éloigner d’elle-même sous prétexte de se rapprocher de la collectivité, de se mettre à son service, de répondre aux impératifs de la société dite du savoir; je l’ai vue, cette université, renoncer sans grand remords au sens millénaire de sa mission et vendre son âme au diable du marché; je l’ai vue devenir son propre simulacre. Ce qu’elle s’était voulue pendant des siècles, à savoir un lieu presque sacré, une enclave au sein du monde commun par où les hommes puissent interpréter librement leur condition, chercher les origines et les fins de leur existence, remettre en question leurs opinions et leurs préjugés, voilà bien ce que l’université d’aujourd’hui n’est plus et ne veut plus être, elle qui, comme l’école en général, n’a d’autre ambition que d’être utile et performante, en remodelant la constitution intime des personnes pour les rendre conformes aux exigences de la société de marché. ''


J'ai rien à rajouter...
vous, pourquoi êtes vous à l'université?

dimanche 13 avril 2008

Perdu quelques points de repères, assommante vérité qui me libère de mes dogmes?

Je l'ais traversé 30 000 fois ce continent, il faudrait que je passe à autre chose. Je vais donc travailler dans les bars jusqu'à ce que je devienne alcolo. J'écrirai un roman génial en fumant des tonnes de joints, question de pas trop réfléchir et devenir fou. Et puis je commencerai le chimique car j'aime voyager. En fait, je l'ais traversé que trois fois ce continent, deux en bus, une fois en voiture. Je ne l'ais pas traversé par le sud encore... et puis du nord au sud... j'en parle même pas!

Non mais sans blague, je crois que je partirais quand même, seul à la limite, moins longtemps.. non je sais pas, je ne sais pas pourquoi je me crée ce besoin. Je pourrais tripper sur pleins de trucs géniaux ici, il faudrait que je fasse du sexe toute l'été, ou alors, écrire pour vrai ce bouquin qui m'obscède. il pourrait y avoir beaucoup de sexe dans ce bouquin, et beaucoup de paysage. ayoye ça serait fucking freudien comme livre! Comme le concept, vous savez la, sur le rêve, de ''on rêve la nuit de trucs refoulés ou non-réalisés!'' bah fuck off, je ne suis pas une victime, car comme dit un de mes professeur qui cite Lacan je crois: ''Ton destin c'est toi qui le veut, il faut accepter cela'', ben oui. ben oui..

----------------------mur littéraire, clôture, bref, séparation!

jeudi 3 avril 2008

Je devrai quitter quelques jours, le 12 et 13 mai.. Montréal devient trop petit.

mercredi 2 avril 2008

ben oui je cite R. martineau (mais bon, il touche le bobo aujourdhui)

''Récemment, j'ai discuté avec une jeune femme qui a passé quatre ans dans la rue. Elle dormait dans les ruelles, passait ses nuits dans le métro ou les parcs... Un jour, après une surdose d'héroïne qui l'a menée directement à l'hôpital, elle a décidé de se sortir du trou et de trouver du travail. Savez-vous ce qui a été le plus difficile quand elle est revenue vivre «dans le vrai monde»? Ce n'était pas l'obligation de respecter un horaire ni celle de «s'habiller propre». C'était la qualité - ou plutôt la piètre qualité - des conversations. «Quand tu vis dans la rue, m'a-t-elle dit, tu ne parles pas de la température ni du dernier match des Canadiens, tu vas à l'essentiel. Les conversations sont profondes: tu parles de tes joies, de tes peines, de tes rêves, des expériences humaines que tu as vécues. Or, quand je me suis retrouvée dans un bureau, je me suis rendu compte que les gens normaux ne parlent que d'une seule et unique chose: ce qu'ils ont vu à la télé la veille. C'est tout ce qui les intéresse...» ''

ps: je suis tomber sur ça par hasard
Il y a des journées comme ça où je me lève. La vie dans les trips accrochés au crochet. Qui s'écoule à grosses gouttes sur un planché flottant.

Non mais fuck je suis tanné de mourir.

Ben oui, je sais, c'est cyclique mon affaire. Je me reprends. Tout va bien.

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J'ai crissement peur.

vraiment.

mardi 1 avril 2008

grève

grévistement parlant, on s'est faite planter 8-0, match complèt pour le lanceur adverse, 12 strickouts. Dans la défaite, le point positif à en tirer, est un esprit d'équipe solidifier par nos déboires... (nimporte quoi)...

Non sans blague, je vous salue, ceux qui y ont cru... en espérant vous revoir dans les prochains combats, (si la cour nous autorise, et que le nombrilisme s'embourbe dans sa propre mousse de nombril)...

explications

salut grand papa billy,

Non mais fuck, c'est pas juste de la fuite mon concept. Ben oui, il y a de ça, mais le truc au fond de tout la, que je peine encore à expliquer, c'est que je me sens moi-même, et beaucoup plus vrai ''là-bas''... je m'explique (enfin j'essaie) : un moment donné ici, je me perds un moment ou l'autre, je finis par ne plus me sizer moi même, je me laisse influencer et ''former'' par mon décors et fréquentations. je me laisse dériver genre. c'est pas du tout négatif, car cette ouverture d'esprit que je m'autorise (avec ses avantages: plusse de perspectives, et inconvénients: influençable facilement), m'amène à évoluer en prenant et apprenant de l'Autre. Mais je finis toujours par me sentir faux, l'envie de plaire me scrappe toujours à un moment ou lautre; jfinis toujours par tenter de me mettre sur la ''fréquence de lautre'' plutôt que de tenter de convaincre l'autre de la mienne. je me sens terriblement faux. Et viens le moment où, par force de connection, je me vois en reflet via l'Autre, et là je badtrip.

maudit miroir.

Et l'impression que l'Autre voit mes défauts de manière aussi tranchante que moi me charcute complètement. D,où mon manque de confiance je crois. pis fuck jaimerais être fonceur et irréfléchie, comme dans un film biographique d'une rock star merde.

Mais là-bas, c'est pas pareil.

Je me sens beaucoup plus proche de moi-même. Peut-être à cause du mode de vie minimaliste que j'adopte. Peut-être parce que fréquenter des inconnues m'amène à me crisser un peu de mon image, car jai rien à vendre ou prouver. Pis le fait de partir avec des gens qui ont les mêmes valeurs que moi, et qui acceptent mes défauts et qualités, ben je suis plus zen. Ils ne me demandent pas de leur prouver quelque chose. Je les aime tant.

Et puis, je pars parce que fuck, je suis complètement tanné du décors. des arbres aux quinzes pieds, des itinérants au visages de néant, d'anéantissement, café vanille sur st-denis, pichet de bière sur terrasse. défonces en ligne chronomètré, projets de carrières de on-s'en-calisse, d'amour qui boitent sur lesquelles on donne des significations divines à tout coup. Non mais sérieux, on s'en construit des beaux concepts. Des jobs steady, sécuritaires, sérieuses, radieuses, un ancrage dans la dérape, non je sais pas. c'est pas que je n'aime pas les gens avec qui je travaille ou avec qui j'ai travaillé, au contraire, jvous dit merci. Mais comprenez moi, je m'ennuie facilement. plus jeune, j'ai failli mourir vingt fois d'ennuie.

Cet appel de la route... depuis que je l'aie, j'ai moins peur car je sais qu'il y a elle plutôt que..

puis tu sais, anyways je le répète sans cesse. Tout ces moments où les paysages m'ont obligé de convenir que fuck, la vie est belle. Océans, montagnes, désert... ces visages, ces moments de plénitudes. ces moments de départ où on pack la voiture, ces moments de silence devant un crépuscules, ces siestes sous un arbre par un après midi de canicule.. ces journées de dur besognes, qui se termine en jymbé de guitare et transes d'affranchies.

c'est sur, il n'y a pas que ça.. qu'on doit participer à la vie plutôt que de simplement l'observer.. mais cette liberté... terme usé je sais... celle qu'avait les premiers américains avant et pendant la conquête de l'ouest... ils savaient que s'ils en avaient marre de l'usine.. il y avait à l'ouest, de l'espoir, tout recommencer.. un peu..

partir c'est pas juste de la fuite. je le comprends ce soir.

sincèrement,

sym

ps: pardonne mon style plutôt brouillon grand papa billy, je bloguais thérapeutiquement cette nuit. Donne moi des nouvelles du grand nord.