jeudi 24 janvier 2008

lettre à mon coloc

salut charles,

je sais que tu habites à moins de 20 pieds de ma chambre, mais je t'écris quand même un e-mail ce soir. Il y a bientôt 15 ans que l'on se connaît, de la cours de cette école qui nous a vu devenir des brutes du ballon chasseur, jusqu'au seuil de nos vingts ans, aujourd'hui calvaire (cheveux blancs? pas encore)..
Tu te souviens de cette lettre que l'on s'est écrite dans notre cours d'économie à la polyvalente? ben je sais pas pour toi, mais pour moi c'était bourré de signification. Je ne sais pas actuellement où «ce contrat d'existence» se trouve, mais il va nous rebondir en plein visage un jour, ou sinon il y aura ce mot dans la bouteille que j'ai enterré à mes vingt ans. Je sais pas trop quoi en dire en ce moment, car cette lettre que je t'écris est un brin improvisé, elle se veut à mi-chemin entre la littérature, la confidence, et l'introspection. Je vais la publier sur mon blog, pour une raison que je n'ais pas, elle non plus, encore trouvé. à l'exception peut-être du fait que je ressens le besoin «d'avoir des témoins» à cette échange.
Je parlais de cette lettre tout à l'heure, puis j'en viens à la conclusion que nous avons fait cela pour de communes raisons. Je veux dire, au delà de prendre une photo très partielle de notre «état d'être», nous avons en commun cet ardent désir de rester fidèle à nous-même; je crois que cela est une valeur que l'on partage (et avoir des valeurs en ce début de siècle est une richesse tant qu'à moi). Nous avons fait cela, j'imagine dans le but de nous confronter plus tard, et dans les moments de souvenirs, à ces exigences que nous nous étions fixé. Mais nous changeons, bien sûr.
Tu sais, j'ai la certitude que l'on peut accomplir de grandes choses toi et moi, SI on réussit, chacun à vaincre nos «mauvais patern». Nous ne sommes pas des génies, je crois. Cependant, je crois qu'il en est mieux ainsi; tu sais les génies n'excellent que dans leurs domaine, et pour poser un regarde un tant soi peu objectif, et avoir des visées réformistes, voir même révolutionnaires, il faut une vue d'ensemble. J'ai cessé récemment de rêver d'être comme eux. Je ne dis pas cela avec condescendance, ni mépris. J'ai longtemps rêvé d'être de cette race de gens qui vivaient de certitudes, et de bières. Tu le sais comme moi, nous travaillons dans le même milieu. Il y a une éternité que je me suis pas «oublié» sur une piste de danse, ou dans une défonce totale. Je ne peux que freiner mes angoisses, réticences, et émotions; je ne peux désormais plus les oublier. Notre civilisation charles est malade, le sens tu? Regardes ces visages dans les métros à l'heure de pointe, regardes notre génération qui a abandonnée ce quelque chose dont je ne sais nommé (je n'irais pas jusqu'à parler d'idéaux, peut-être plus un terme se rapprochant du verbe rêver, on ne rêve plus à présent, nous sommes raisonnable), regardes cet échec des arts de réformer la société (nous pourrons en discuter si tu veux), regardes ces garçons qui n'aspirent à rien si ce n'est que la jouissance (au sens large du terme), regardes ces filles qui n'aspirent à rien si ce n'est que la jouissance (au sens large du terme).
Pis les filles charles! Notre éternelle sujet de discussion! (''est de dos simon! jvois pas!!'') (''les filles c'est l'enfer'') lol. Même si nous avons pas le même parcours, j'ai tout de même la certitude que nous avons quelques affaires en commun. «Tryin to find a woman whos never, never, never been born.» led zep ... ah pis je ne sais plus, j'ai l'impression de me perdre dans ce que je voulais dire:

Nous aurions la perfection, on s'en contenterait pas parfois j'ai l'impression.

ah pis l'amour? pour ma part elle n'a été que destruction et auto-destruction jusqu'à maintenant, mais la plus belle source de rêves, d'anticipation, et d'espoir genre. j,y suis mort à mainte reprises, j'ai essuyé humilliation et défaite, mais également j'ai su me prouver certaine choses également en lien avec mes convictions et valeurs dans les actions que j'ai porté.

mais fuck
on s'est tellement magané souvent à cause de ça! (?) j'ose mettre un point d'intérogation car la question suivante me vient à l'esprit au moment où j'écris ses lignes: était-ce vraiment pour cela?

moi les gens m'énervent de plus en plus. plus j'avance, et rencontre des gens, moins je me sens de la gang genre... meme chose pour les filles.. elles deviennent si rares à exister devant mes yeux (dans l'optique que ceque/qui ne connaissont pas n'existent pas)... pis ceux (surtout celle) avec qui j'ai l'impression de parlerle même langage..ben c'est irréaliste.. tu connais mon histoire.. mais tout cela à peut-être été pour le mieux.. je me le demande. quel est mon problème ? tsé j'essais vraiment de pas trop m'autodétruire en reproche ces temps ci, alors je soulève la seconde question: quel est leur problème? lol elles finiront par succomber j'en suis sur.

mais fuck je le sens que chui capable!! d'atteindre mes rêves! ctu prétencieux le dire?! je le sais que je vais les épater un jour...

enfin. voilà.
ce fut mon ti e-mail

il y avait pas vraiment d'objectif d'exprimer quelque chose en particulier, juste brasser la marmitte dans le fond, jte suggère l'exercice, et de lire du henry miller à t'en pêter la tête sur les murs.

-Sym-

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