Il y avait elle, qui était assise là. Elle fumait, en pensant; à un homme probablement.
Elle était assise là.
Un tremblement constant animait la main de l'homme derrière le bar. Il était mon ami.
Je voyageais beaucoup.
Elle s'assoyait souvent aux côtés du pianiste, et chantait l'humeur du temps: souvent triste et violent.
On disait que l'homme derrière le bar n'avait jamais quitté l'établissement.
De longues jartelles noires ne nous volaient pas notre fixation pour son regard.
Nous étions seuls souvent.
Elle balançait sa jambe au rythme des accords.
Le pianiste la fixait pour ''garder le rythme''.
Cette chanson me rappelait San Francisco, la mer, mais surtout le chemin jusqu'à elle. Nous avions qu'une valise, elle n'en avait pas. Je croyais que la musique était le plus bel endroit. Elle chantait.
Je ne m'arrêtais guère plus qu'une semaine.
Mais cette fois-ci, nous l'avions tué. Sans aucune aide de personne. Il était gras et banquier, et buvait du cognac, chaque fois un double.
Il me dévisageait. Je chantais. Il semblait ailleurs. J'aurais aimé voyager. Il venait du Canada.
Il semblait usé.
Le pianiste oublie ses accords à me regarder les jambes.
Il y avait un mexicain qui dormait, bien sûr.
---FIN DE LA PHOTO---
**guitare hispanique, fast picking**
Le barman était vidé. Sa vie était une bouteille qu'il vidait. Mais il avait toujours un révolver chargé.
Elle avait un couteau.
Je ne connaissais personne.
Le mexicains marcha jusqu'au pianiste, déposa le canon sur le dos de celui-ci, puis lui fit éclater le coeur qui s'éparpilla dans les dernières notes.
Elle en reçu au visage.
Il lui donna tout son coeur
J'aurais aimer commander à boire mais le barman semblait occupé.
Je m'ennuyais de cette fille.
J'espérais la retrouver à SF ou tijuana.
Elle planta son couteau dans le coup du mexicain, qui portait avec classe la moustache.
Le sang salit la bouteille de cognac.
Elle ne servirait plus dans deux minutes. Nous avions presque tué le banquier, il pouvait me voir. Jétais le dernier qu'il verrait.
Le barman s'était suicidé, faisant éclater une bouteille
avec son crâne dégarnit.
Ils se vidèrent.
J'étais parti, elle resta là de longues minutes avant de quitter.
Elle dut se déhabiller et se laver.
Ses jartelles étaient foutuent.
elle irait jusqu'à l'océan.
jeudi 3 janvier 2008
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2 commentaires:
voila le western lumilla
quelle loyauté au genre! avec plus érotisme et illusions... j'ai du sang jusque sur les cuisses.
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